Le Ramadan, l’allaitement et la grossesse

51971032_f8eb4038ab Argh, nous sommes le 27 septembre et cela fait donc 27 jours que j’aurais du pondre cette note.
Le mois de ramadan touche à sa fin mais l’info servira peut-être pour l’année prochaine 😉
Personnellement je ne me revendique d’aucune religion, alors le ramadan, c’est surtout synonyme de gâteaux pour moi (miam quel bonheur ces sucreries !) mais l’Islam est la seconde religion en France et de nombreuses mamans lectrices du blog bébé doivent être concernées !

Chaque année, les futures ou jeunes mamans s’interrogent sur leur jeûne durant cette période. Ne vont-elles pas risquer la santé de leur bébé ou la leur avec ce jeûne prolongé ?
Voilà ce que dit la traduction de la Leche Lague concernant la maman allaitante :

La religion islamique préconise le jeûne entre le lever et le coucher du soleil pendant la période du Ramadan. Les personnes malades, celles qui voyagent, les femmes enceintes, allaitantes ou ayant leurs règles, les personnes dénutries . sont dispensées ce jeûne ; elles pourront jeûner à un autre moment lorsque les conditions seront différentes, ou accomplir une ouvre charitable si cela leur est impossible. Cette flexibilité des textes religieux peut ou non être prise en compte en fonction de la façon dont la religion est perçue, et certaines personnes pourront décider de jeûner même si cela met leur santé ou leur vie en danger. S’il existe des données sur l’impact du jeûne sur la santé des personnes malades, ou sur l’enfant, il n’en existe guère sur son impact chez la mère allaitante. Le but de cette étude sectionnelle croisée était d’en savoir davantage sur le sujet.
   
  Elle a été effectuée pendant les 10 derniers jours du Ramadan en 1999 et en 2000. 164 mères allaitant un enfant âgé de moins de 12 mois ont été enrôlés à partir de consultations pédiatriques d’Ankara où elles venaient pour une visite de routine. 55% avaient plus de 25 ans, 64% avaient un niveau d’éducation au moins secondaire, 53% étaient primipares, 70% vivaient au sein d’une famille nucléaire, 79% des enfants avaient moins de 6 mois, et 70% n’étaient plus exclusivement allaités. 52% de ces mères respectaient le jeûne du ramadan.
   
  Parmi les 129 mères dont l’enfant était âgé de moins de 6 mois, 22% ont constaté une baisse de leur sécrétion lactée, et 23% ont rapporté une augmentation de la quantité des autres aliments consommés par leur enfant. Après analyse par régression logistique multiple, les facteurs associés à la pratique du jeûne étaient la conviction qu’une mère allaitante doit aussi jeûner (RR = 6,24), que le jeûne n’a aucun impact sur la sécrétion lactée (RR = 6,24), le fait que l’enfant n’était plus exclusivement allaité (RR =2,82) et la multiparité (RR = 2,78).
   
  Le jeûne est une pratique courante chez les mères allaitantes musulmanes, et cela doit être pris en compte. Dans les populations de bon niveau socio-économique, la baisse de la sécrétion lactée que le jeûne pourra induire n’aura pas de conséquences trop importante sur la santé infantile. Mais dans les populations économiquement défavorisées, une baisse de la lactation pourra favoriser la malnutrition infantile. Par ailleurs, le jeûne modifie les rythmes circadiens (augmentation du sommeil diurne, perte de concentration, augmentation de l’irritabilité et du risque d’accidents).L’impact du jeûne sur les interactions entre la mère et son enfant seraient intéressant à étudier. La religion islamique permet aux femmes enceintes et allaitantes de ne pas jeûner. Cette souplesse des textes religieux doit être rappelée ; l’enseignement de l’Islam devrait être fait de façon à combattre l’impact éventuellement négatif du jeûne chez les bébés et les jeunes enfants.

J’ai lu également sur le web (à vérifier donc, si certaines personnes veulent bien confirmer ou infirmer en commentaires) que l’Islam recommande d’allaiter jusqu’aux 2 ans de l’enfant.

Il est donc permis à la femme enceinte ou allaitante de reporter les jours de jeûnes. Mais comment fait-on en cas d’allaitement prolongé (puisqu’il est recommandé pendant les 2 premières années ) ?

D’après toutes mes lectures et témoignages, il semblerait que le Coran offre sur ce point un vrai bon sens au niveau des prescriptions et dérogations afin que le jeûne ne soit pas fait au détriment des besoins physiologiques de la mère et de l’enfant.

A chacune donc d’interpréter le texte et de choisir de jeûner ou pas en cas de grossesse ou d’allaitement.

Bonne fin de ramadan à toutes les mamans concernées !

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