La rééducation du périnée : le choix de la méthode

Il y a peu, Christine vous conseillait de ne pas fair l’impasse sur la rééducation du périnée, et c’est à l’occasion de ce billet que j’ai découvert qu’il existait plusieurs méthodes de rééducation. En voici un petit inventaire.

Le périnée, on en entend souvent parler pour la première fois quand on est enceinte. Ce fut mon cas. Outre les lectures et les cours de préparation à la naissance, la maternité où j’ai accouché organise des réunions d’information de deux heures sur le thème du périnée, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est vite passé ! La sage-femme qui anime ces séances s’appuie sur les dessins de Blandine Calais-Germain qui ont l’avantage de mettre l’anatomie en situation, en mouvement, ce qui permet une meilleure prise de conscience.

Comme vous le disait déjà Christine, les méthodes les plus répandues sont la rééducation manuelle et la stimulation par sonde vaginale. Pour la stimulation, il faut trouver la position adéquate sinon ça peut être un peu très désagréable. L’une et l’autre de ces méthodes peuvent être associées au biofeed-back (« le jeu vidéo » : selon le logiciel, vous devrez, à l’aide des pressions que vous exercerez avec votre périnée sur la sonde, faire qu’une courbe suive un tracé, ou bien, plus rigolo, essayer de crever des petits ballons – toujours sur un écran, hein, pas en vrai). Selon les témoignages que j’ai pu recueillir, il est moins ennuyeux de coupler feed-back et autre méthode.

La Conscience et Maîtrise du Périnée (CMP) expérimentée par Christine est moins répandue. C’est une technique mise au point par Dominique Trinh Dinh. Vous pouvez contacter le département CMP de l’Institut Naissance et Formation à Ungersheim (68) pour avoir la liste des sages-femmes formées à cette technique.

J’insiste sur le fait, dans la mesure du possible, de bien choisir son rééducateur, sage-femme ou kinésithérapeuthe, car 1) cela touche à l’intimité 2) si vous vous y rendez avec votre bébé, un minimum de patience est requis 3) le dialogue peut être un facteur important de la rééducation. Voyez plutôt l’extrait de cet article :

« Je n’envisage pas la rééducation du périnée comme « poser une sonde  et revenir 1/2 heure plus tard « … D’abord parce que poser une sonde dans le vagin ce n’est pas neutre. Le thérapeute et la patiente sont au coeur de l’intime. Dans ma pratique, ce qui m’intéresse avant tout c’est l’écoute et la relation avec le patient. »

Ce qui est souligné, c’est justement ce que j’ai vécu, avec en prime le manque de patience cité au dessus. Ayant besoin de poursuivre les séances, je pense opter pour la CMP. Mais soit, les propos que j’ai cité sont ceux de Laure Mourichon, kiné spécialisée dans le domaine et sexologue. qui donc attache une grande importance au dialogue, aux conseils et aux explications.

Dernière technique, encore confidentielle en France : le fauteuil de rééducation. La grande nouveauté ? C’est une technique extracorporelle ! Même pas besoin de se déshabiller !

Pour celles qui n’ont pas l’envie / le temps / la possibilité de faire la rééducation, vous pouvez toujours faire au mieux chez vous grâce à de petits ustensiles tels ici ou là. Vous pouvez aussi commander gratuitement auprès de Tena le DVD de la technique Pelvicore (je l’attends).  Et quelques conseils au quotidien ici et là

Enfin, mais en dehors du cadre de séances remboursées par la sécurité sociale, sachez que le chant et le yoga peuvent avoir une certaine efficacité sur le périnée (quelques mouvements de yoga ici).

Un peu de lecture ? Le livre de Blandine Calais-Germain Le périnée féminin et l’accouchement et celui de Sandrine Galliac Alanbari Rééducation périnéale féminine : mode d’emploi. Voir aussi les causes qui font que ça n’a pas la même efficacité chez chacune.

shéma : sphère-santé