Progrès du dépistage des malformations foetales

Cho Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) vient de publier le bilan du registre des malformations de Paris entre 1981 et 2005, qui révèle les progrès extraordinaires accomplis dans ce domaine.

Entre 181 et 2005, 30 510 malformations notables ont été recensées, (3,3 % des naissances). En 1983, 16,2 % des enfants atteints de malformations bénéficiaient d’un diagnostic prénatal contre 69,1 en 2005. Une grande partie de ces malformations ont pu être traitées après la naissance.

Par exemple, le dépistage des malformations cardiaques, qui concernent 1 % des naissances, a été beaucoup amélioré, notamment grâce à l’échographie, passant de 23 % des anomalies observées avant la naissance dans les années 1980 à 47,3 % à la fin des années 1990. Bien que le taux de mortalité lié à ces anomalies soit élevé (50 %), le dépistage a permis d’améliorer la prise en charge médico-chirurgicale à la naissance et de réduire ainsi la mortalité néonatale précoce liée à ces cardiopathies.

Concernant la trisomie 21, le nombre de cas a augmenté de 5 % en vingt ans notamment du fait de l’augmentation de l’âge maternel. Le nombre de cas dépistés en prénatal chez les moins de 38 ans est passé de 9,5 % en 1983 à 84,5 % vingt ans après. Actuellement, 90 % des trisomies 21 sont détectées avant la naissance, ce qui donne généralement lieu à une interruption médicale de grossesse (IMG).

Les IMG ne concernent qu’une partie des anomalies dépistées. C’est pourquoi le recours à l’interruption médicale de grossesse (IMG) n’a pas progressé autant que le dépistage prénatal  :  8,8 % des malformations dépistées faisaient l’objet d’une IMG en 1983 contre 35,4 % en 2005.

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