L’INED (Institut National d’Etudes Démographiques) vient de publier une enquête sur ce que ressentent les hommes lors du trop long parcours de la procréation médicalement assistée.
Car si on parle souvent de la maman, de ses angoisses, de ses espérances, de ses déceptions, on oublie souvent qu’un bébé qui ne vient pas, c’est difficile aussi pour le papa.
Le parcours est souvent le même pour les 20 000 couples ayant recours chaque année à la PMA : Consultations, examens, analyses, tentatives, attente, le doute, l’espoir…
Le rapport de l’INED consacre une grande partie de son enquête aux différences hommes-femmes. Comment vivent-ils ce chemin ? qui les soutient ? qu’est-ce qui les fait avancer, espérer ?
« L’épreuve du recueil du sperme est très mal vécue par les hommes », explique Annie Bachelot, chercheuse à l’Inserm. En effet, sur les quinze hommes rencontrés dans deux centres d’analyses parisiens, la totalité se plaint de ne pas avoir été assez préparés à ce qui les attendait, à savoir ni plus ni moins qu’une masturbation. « Il y a tel télescopage entre un geste érotique intime et un acte technique médical », analyse la chercheuse. « La gêne et la nécessité d’être « efficace » dans un contexte glacial obligent les hommes à une forme d’indifférence forcée« .Ils se rendent d’ailleurs seuls,la plupart du temps, à cet examen.
Puis vient le temps du diagnostic. Et dans un tiers des cas, les problèmes de fertilité viennent du papa. Et si une femme peut culpabiliser de ne pouvoir donner la vie de façon naturelle, il en est de même pour le papa qui se sent de plus atteint dans sa virilité. Mais revers positif, les papas disent se rapprocher de leur femme et souder leur couple lorsqu’ils découvrent que c’est d’eux que vient le problème d’infertilité.
Les hommes sont donc plus discrets, mais souffrent autant que leurs compagnes. 58% d’entre eux changent de centre en accord avec leur femme, se tournent vers le privé, en espérant recevoir un accueil et un soutien plus humains, « moins vétérinaire ».
Et enfin, ce sont eux qui évoquent le fait d’arrêter les essais, quand ils ne supportent plus de voir souffrir leur femme, après des mois de tentatives. « Quand ils sentent qu’elles mettent en danger leur santé, ce sont eux, et eux seuls, qui les convainquent d’arrêter. ».
Pour en savoir plus :
Le communiqué de presse de l’INED
La table des matières de l’étude
Le chapitre 1 en intégralité
Pour contacter l’auteur de l’enquête : roche@ined.fr
Pour commander l’enquête en intégralité, contacter l’INED ICI
Bonjour
une étude a montré qu’au fil des essais, les spermogrammes étaient moins bons et qu’à la naissance de l’enfant tant attendu, les résultats étaient en hausse
le psy, çà influence aussi les hommes…
Bonsoir Atropine,
Merci pour votre commentaire, l’étude semble fort intéressante !