C’est ce que m’a dit une bonne amie il y a quelques années, je ne me souviens même plus à propos de quoi (je pense que c’est parce que je défendais becs et ongles mon chouchou Vincent Delerm). J’y ai réfléchi, et oui, c’est vrai, je suis snob. Mais j’assume.
Voilà donc une semaine que nous sommes rentrés de vacances, et il m’aura fallu au moins ça pour me remettre de mes émotions. Parce que moi, la snob de base, la prout-prout de basse campagne, vous ne le croirez pas, mais j’ai passé une semaine…en camping. Avec armes, bagages, enfants en bas age et même belle-mère. L’hallu, le truc incrédibeule.
Bien sur, c’est loiiiin des vacances auxquelles je m’étais préparée psychologiquement, à savoir, enfants chez Papi-mamies, seassexandsun avec chéri les doigts de pied en éventail, une piña colada dans chaque main. Mais la vie est traitre et ce qui devait arriver arriva.
D’abord, ma benjamine refuse obstinément de me lâcher la mamelle, malgré ses 12 mois. Difficile d’allaiter à des milliers de kilomètres de distance. Ensuite quand enfin j’ai trouvé dans l’offre incommensurable des voyagistes, une semaine dans nos prix (oui parce que c’est un peu notre faute aussi, plutôt que de partir au Clubeumedeu, on a préféré mettre du pétrole super cher dans notre voiture pour aller bosser), donc quand j’ai trouvé une semaine au soleil qui ne nous obligerait pas à prendre un crédit sur 5 ans, et que je suis arrivée la bouche en cœur à l’agence de voyages, la charmante dame m’a annoncé une différence de 800 euros par rapport au devis « désolée c’est l’ordinateur qui s’était trompé en fait ». Mais bien sur. Et regarde en plus je fait la roue et je roucoule.
Du coup, quand belle-maman nous a généreusement proposé de partager son mobile-home pendant une semaine, ben j’ai dit oui. Sans réfléchir. Et pis c’était ça ou rien.
Et ben limite j’aurais du prendre le Rien.
Parce que le camping avec des enfants en bas age, accrochez-vous, faut vraiment en vouloir.
D’accord, il y a des avantages certains, comme la proximité de la mer à pied, une piscine, et ô joie, une chambre en bonne et due forme.
Mais les inconvénients sont bien plus nombreux. Parce qu’encore une fois Sartre avait raison : l’enfer c’est les autres.
Entre les djeun’s qui viennent écouter la musique (enfin si on peut appeler cela comme ca) dans leur bagnole à fond la caisse à minuit, sous tes fenêtres.
Entre les supportes avinés qui braillent à 4H du mat « Nous sommes les marseillais, et nous allons gagner » (purée qu’est-ce que ca aurait été si la France avait VRAIMENT gagné ce soir là.
Entre les pré-ados qui viennent faire exploser leurs pétards dans tout le camping en pleine nuit également.
Entre les gros blaireaux gens de peu de raffinement qui balancent leurs bouteilles de bière en verre pile devant ton mobile-home oùsque tes enfants ils jouent pieds nus tous les jours.
Entre qu’y avait même pas la télé pour les zouzous du matin du fiston.
Et puis c’est pas fini.
Entre que ta fille a ENFIN décidé de dormir la nuit quand elle est dans sa chambre mais que là, c’est super drôle d’être de nouveau dans la chambre avec papa-maman alors on va quand même pas en profiter pour dormir ?
Entre qu’après 3 jours de pluie quasi ininterrompue, tout d’un coup il fait 35° à l’ombre et 46 dans le mobil home exposé plein sud sans volets, accroche toi pour faire faire la sieste aux enfants avec 46°, ou les coucher avant minuit.
Entre que l’ainé a déjà passé une semaine seul avec sa mamie-chérie et que c’est pas de la rééducation qu’il faudrait mais carrément un camp de redressement pour le remettre dans le chemin. Parce qu’il a une crise d’amnésie sévère et qu’il ne sait plus se servir des mots « Merci, S’il vous plait, Oui, D’accord » que par contre il a bien enregistré les mots « Je veux, Non, Je le ferai pas, Ouuuuiiiiiinnnn « .
Je sais bien que j’avais conseillé de lâcher du lest pendant les vacances, mais là, c’est carrément le moteur de l’avion qu’on a balancé et on s’est scratché en beauté sur une île déserte qu’y avait même pas de quoi me consoler en plus.
Bref, je pense que vous avez compris, j’arrête là ce billet d’ (e mauvaise) humeur. C’était juste pour vous dire que si comme moi, vous avez le snobisme dans la peau, le camping, avec des enfants en bas age, vous pouvez oublier.
Bonnes vacances à tous !
Christine,
Je me demande encore comment tu as pu dire oui. Mais je vais te remercier, parce que grâce à toi, je vais enfin proposer du témoignage au Prince qui n’a qu’un seul rêve, partir camper en montagne. Une cause de divorce, je ne dis que ça !
Moi qui viens de refuser 2 semaines de camping sous la tente (en Bretagne) avec mes loupiots de 2 et 5 ans…. Et j’apprends que c’est par pur snobisme ?!
J’assume. Moi aussi j’aime Delerm. Saperlipopette quoi !
Bonjour,
Nous avons référencé votre blog sur Hellocoton pour sa qualité. Nous souhaitons prendre contact avec vous par email, pourriez vous me l’envoyer ?
Cette adresse ne sera ni louée, ni vendue, c’est juste pour que nous puissions entrer facilement en contact avec vous si nécessaire.
Merci,
Hubert.
Moi aussi j’ai décrété il y a 10 ans que plus jamais je n’irais au camping. J’ai aussi décrété que je ne laisserai plus jamais mon fils plus de 2 semaines chez papi mami (ce qui est déjà énorme si je compte le temps que je dois mettre pour lui réapprendre à dire « merci-non merci-s’il te plait-bonjour-au revoir ». Le snobisme, oui moi aussi je l’assume. Mais je préfère rester dans mon chez moi (pour lequel j’ai un prêt de 20 ans et avec un chambre d’enfant annexe de Toys r Us) plutôt que de passer des vacances comme cela. Je compatie pour vous Christine.
Merci à tous 😉
Bon je dois quand même vous avouer, qu’en échange de cette énorme concession (oui c’est ca l’amour 😉 ), j’ai obtenu nos prochaines vacances en amoureux, au soleil, et en tout inclus, que je pose juste mes fesses et mon bras tourne les pages du livre. C’est tout. Vivement.
ah ! tu ne nous avais donc pas tout dit 🙂 Heureusement que l’opportunité Mamie-Papy est tujours d’actualité ; ce qui n’est pas mon cas, d’où mon intérêt pour les formules club, pour pouvoir disposer d’au moins 1h par jour de tranquillité 🙂
Mon homme essaie de me convertir au camping ! Mais avec mon fils de 5 mois, je ne m’imagine pas du tout faisait la queue aux douches !!!! ou lui changer la couche à 4 pattes sur le matelas gonflable ! parce que lui c’est carrément en tente qu’il veux partir !
Merci pour cette petite note que je lui fais suivre immédiatement.
Je viens d’apprendre que je suis snob également! Je hais le camping et j’adore Vincent Delerm 🙂
Ahhhh mais c’est que les proprios de camping vont m’en vouloir de leur ravir tant de clientèle ! 😉
Si des lecteurs ou lectrices ont adoré le camping avec bébé, qu’ils se manifestent !
Bonne journée 😉
Pas essayé avec bébé. JE VEUX PAS TENTER.
J’suis SNOB ? tant pis (ou tant mieux) j’assume !!
hihihi
Nous sommes partis en mobil-home avec notre petit de 3 mois et demi à la Toussaint et cela s’est très bien passé. Si bien que nous avons acheté une caravane, sommes repartis à Pâques et nous enviageons de repartir d’ici peu. C’est comme tout, je pense qu’il faut le désirer, réfléchir au lieu, à l’organisation avant de partir. Par contre, je ne partirai pas en tente avec un petit car il n’est pas possible de réguler ni la température, ni l’hygrométrie.
Ah Perrine, merci, enfin un anti-snob ;-)))
Vous avez aussi essayé le mobile home pendant les grandes chaleurs ? parce que je crois que c’est vraiment l’inconvénient principal (pour les enfants mais aussi pour les adultes). Quoi qu’il parait que certains mobile-homes sont très bien isolés, ou possèdent une clim (bien que la clim amène d’autres inconvénients).
Bonnes vacances !
Moi je ne vois qu’un inconvénient immense aux vacances que décrit Christine : la belle-mère ! Bon courage à toutes celles qui vont devoir supporter la leur quelques jours cet été ! N’oubliez-pas de mettre des boules quiès dans votre valise ou des « ah oui vous avez raison (mais je continue de faire à ma manière) »… Il paraît qu’il en existe des sympathiques. Il paraît… Pourquoi j’ai pas eu ce modèle, moi !?
Cela aurait pu 😉 Mais belle-maman a certes ses défauts (comme moi) mais elle est capable de mettre beaucoup d’eau dans son vin, c’est une de ses nombreuses qualités 😉
Je compatis « pauvre bru » ! Dès que j’ai cessé l’allaitement et que ma puce a ainsi pu se passer de moi quelques jours, je me suis débrouillée pour ne plus partager un appart de vacances avec la (soit-disant)belle-mère. Je n’imagine même pas le calvaire s’il avait s’agit d’une tente, avec plus de promiscuité !!!
J’ai demandé à mes amis qui adorent faire du camping avec des tout-petits quel est leur secret.
Réponse : les trois-quatre étoiles !
Eh oui, la tranquilité a son prix ! 🙂