Banques de sang du cordon ombilical : le retard français

200pxumbilicalcord Virginie vous a parlé il y a peu du don de cellules placentaires.

Les cellules souches du sang de cordon ombilical sont très prometteuses pour différents traitements. A l’étranger, nombreux sont les parents qui font « mettent de côté » le cordon de

leur enfant, dans une banque privée, pour le cas où celui-ci en aurait besoin plus tard. En France, cette pratique est interdite et les cordons sont uniquement recueillis par des banques publiques.

Dans les banques publiques, les cellules souches sont stockées de façon anonyme et peuvent servir pour soigner n’importe quel patient compatible au plan immunitaire, dans le cadre d’une greffe dite allogénique. En revanche, dans les banques privées, le stockage est financé par les familles désireuses de conserver le sang de cordon de leur bébé pour son propre usage (ou celui de ses proches).

Mais ces banques de sang de cordon, qu’elles soient privées et publiques, ont du mal à trouver le financement nécessaire à leur fonctionnement et à la collecte.

Dans le monde, 134 banques sont privées, et 54 sont publiques. Mais seulement  24 % des greffons sont utilisés dans la famille tandis que 76 % le sont pour des greffes allogéniques. Il existe alors une solution : faire financer le stockage public par des financements privés. Il est possible aussi qu’une banque privée caractérise ses échantillons et en rende publique la liste, qui peuvent être réquisitionnés en cas de besoin contre remboursement des parents. Ces modèles, testé en Angleterre et respectivement en Espagne, ne peut pas exister en France, tant que les banques privées y sont interdites.

La France devient d’ailleurs de plus en plus dépendante de l’étranger : sur les 335 greffes de sang de cordon réalisées en 2007, seules 119 ont pu être faites avec des greffons français, les 216 autres ayant été importés au prix unitaire de 18.000 euros.

Malheureusement, sur les 130 millions de naissances enregistrées chaque année dans le monde, plus de 99 % des échantillons de sang de cordon sont détruits en raison notamment du manque d’information pour les parents et de l’inexistence de réseaux pour les collecter.

Source : Les Echos.

Lire aussi : Faire un don de sang placentaire et

Les cellules souches, une nouvelle assurance-vie ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *