La mère d’une enfant handicapée porte plainte

Elodie Le tribunal de Limoges examine aujourd’hui la plainte d’une maman contre le Centre Hospitalier de Châteauroux (Indre et Loire). Les jours qui viennent vont être difficiles pour cette mère ayant accouché en 1982 d’une enfant mort-née, deux semaines après le terme.
Après un accouchement extrêmement difficile, la petite Elodie est née sans vie, mais malgré les demandes des parents de ne pas réanimer le bébé, les médecins ont quand même tenté et réussi à faire repartir son cœur. Mais la privation d’oxygène fût apparemment bien trop longue. Elodie est handicapée à 100%, mentalement et physiquement. Elle est tétraplégique, quasi aveugle et muette.
La maman a porté plainte en 2001, après le décès de son mari un an auparavant. Elle ne reçoit désormais qu’une maigre pension qui ne lui permet pas de faire face aux dépenses engendrées par le handicap de sa fille.
Le cas s’avère très trouble car l’hôpital de Châteauroux a « égaré » le dossier médical de la patiente. Mais le centre hospitalier nie toute défaillance.
Je vous tiendrais au courant de la suite du procès.
Vous pouvez lire et écouter les témoignages sur France-Info ICI

Photo : Elodie et Annie Amouriq, DR pour France Info

(4 commentaires)

  1. Porter plainte contre un hopital parcequ il a sauvé une vie!!!
    Bientot une plainte contre un prof parcequ il a donné un cours!!
    Ou pourquoi pas porter plainte contre un pompier parcequ il a eteint un feu, tant qu on y est????
    Ce pays marche sur la tete!!!

  2. Bonjour Marie,
    La justice décidera du rendu de cette affaire.
    Mais la loi est très claire en France, les parents doivent donner leur consentement éclairé avant tout acte médical pratiqué sur leur enfant.
    Ici le bébé était mort-né et les parents se sont fortement opposés à une réanimation qui a hélas eu les résultats qu’ils craignaient, à savoir une enfant handicapée à 100%, moteur et cérébral.
    Pour ma part, je pense que les considérations religieuses ne doivent pas entrer en compte dans ces cas là. Les parents se sont y opposés, les médecins auraient du tenir compte de leur demande, conformément à la loi.
    Bonne journée.

  3. J’ai entendu le sujet ce matin sur France Info. C’est vrai que ça arrache le coeur… Pauvre mère. Pauvre Elodie dont la vie n’est semble-t-il que souffrances.
    Pauvres parents qui attendaient un bébé dans la joie et dont la vie s’est quasi arrêtée ce jour-là.

  4. @ Marie: sauver une vie?? on n’est pas en vie parce que notre coeur bat, on est en vie si on est en mesure de vivre décemment, la vie c’est avant tout le cerveau: un électroencéphalogramme plat et vous êtes déclaré mort, même si votre coeur bat.
    Elodie ne vit pas, ça n’est même pas de la survie à ce stade, c’est de l’acharnement!! elle n’est présente que physiquement, que parce que nuit et jour sa mère se sacrifie. Sa mère non plus n’a pas de vie, son père n’en avait pas. Son père a supplié le médecin de ne pas la réanimer, de la laisser partir, plutôt que de lui faire vivre cette « vie » là, calvaire, souffrance, aucun avenir. S’acharner sur un petit être fragile pour faire repartir son coeur et dire aux parents qu’elle sera handicapée à vie, c’est de la TORTURE.
    Une fois de plus on a une mère seule avec son enfant, sans le père décédé ou parti sans laisser d’adresse (dans d’autres affaires), seule dans leur combat quotidien, notre société est malade!!
    Vous confondez tout Marie, votre comparaison avec un prof ou un pompier n’a aucun sens.

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