Mes enfants bénéficiant d’un papa très présent, je défend régulièrement les « nouveaux pères » quand les reproches faits aux papas de ne pas s’occuper assez de leurs enfants tendent à les mettre tous dans le même panier.
Je suis donc très contente de lire une des conclusions de l’étude menée par le cabinet de conseil Equilibres, en partenariat avec LH2 : les jeunes cadres aspirent à plus d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Melheureusement, cela reste encore un voeux pieux, puisque l’arrivée de Bébé ne change pas le rythme de travail des hommes, contrairement à celui des femmes. 52 % des pères interrogés estiment ne pas avoir assez de temps pour leur enfant ; 20 % se disent même prêts à changer d’entreprise pour cette raison.
« Selon les chiffres du Céreq de mai 2007, 91 % de pères déclarent que leur situation professionnelle n’a en rien été affectée par la naissance de leur premier enfant, et lorsque le deuxième arrive, 96 % ne déclarent aucun changement. En revanche, 49 % des femmes déclarent que leur activité professionnelle s’est modifiée à la naissance du 2e enfant, 35 % d’entre elles ont réduit leur temps de travail et 16 % prennent un congé parental à temps complet. » (Source)
Comment expliquer ce décalage ? Il semblerait que le regard des confrères, trop critiques envers la prise en compte des contraintes de la vie privée lorsqu’on est cadre, empêche les papas à sauter le pas et à écourter leurs réunions ou réduire leur déplacements pour s’impliquer plus dans la vie familiale. Des papas frustrés ?
En tout cas, certaines entreprises innovent dans le domaine. Ainsi, au siège de Suez, 80 % des pères prennent aujourd’hui leur congé paternité, soit près du double de la moyenne nationale.