L’Europe veut faciliter l’avortement

Veil74 L’assemblée du Conseil de l’Europe vient de rendre public un rapport parlementaire demandant expressément que tous les pays de l’Union Européenne prennent des mesures législatives pour assouplir et dépénaliser les procédures d’avortement. Sont plus particulièrement visés les pays où l’avortement est fort restrictif, voire prohibé comme en Pologne, en Irlande, à Monaco (alors celle là je l’apprends et je reste pantoise), en Andorre ou à Malte.

Ce rapport s’accompagne également de recommandations comme imposer l’éducation sexuelle, favoriser la famille ou encore promouvoir l’usage du préservatif.

« L’avortement est, en théorie, accessible sur demande dans tous les Etats membres du Conseil de l’Europe sauf l’Andorre, Malte, Monaco, l’Irlande et la Pologne », explique Gisela Wurm (Autriche, SOC) dans son rapport, mais « même dans les Etats membres où l’avortement est légal, les conditions ne sont pas toujours réunies pour garantir à la femme l’accès effectif à ce droit. Le manque de structures de soins de proximité ou encore de médecins qui acceptent de pratiquer l’avortement, les consultations médicales obligatoires répétées, les délais de réflexion, d’attente sont autant de conditions qui peuvent rendre l’accès difficile voire impossible dans les faits. Il faut respecter l’autonomie du choix de la femme et offrir les conditions d’un choix libre et éclairé. »

Le rapport rappelle bien entendu que l’avortement ne saurait être considéré comme un moyen de contraception mais comme un dernier recours et doit être évidemment évité autant que possible.

En France, la dépénalisation et l’encadrement l’égal de l’Interruption Volontaire de Grossesse datent de 1975, sous la présidence de V. Giscard d’Estaing, grace au courage de Simone Veil, Ministre de la Santé (voir photo). Aujourd’hui, les jeunes filles sont nées avec le droit à l’IVG mais à l’époque, Madame Veil a du se battre envers et contre tous pour imposer cette loi, et on peut difficilement imaginer à quel point son combat fut âpre et douloureux.

Le rapport du Conseil de l’Europe sera débattu à Strasbourg du 14 au 18 avril 2008, je croise les doigts pour toutes ces femmes qui restent prisonnières d’une grossesse non désirée, autrement que par choix.

Lire aussi : Le discours de Madame Simone Veil à l’Assemblée Nationale le 26 nov. 1974

Sur le blog bébé : Plus d’un tiers des grossesses demeurent imprévues

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