La réputation de la maternité des Bluets a dépassé les frontières de la capitale. Et pour cause : elle prouve que même dans le milieu hospitalier l’accouchement peut être « personnalisé » et « humanisé ». Pas besoin d’accoucher à domicile pour que la maman et le bébé soient mis au premier plan, mais en toute sécurité si les choses ne se passent pas comme prévu.
La maternité des Bluets met aussi un point d’honneur à afficher un taux d’allaitement de 90%.
Elle a même fait des émules : elle constitue le centre du nouveau Pôle Est-parisien de la périnatalité.
Mais tout n’est pas rose (et bleu) pour elle. Car, aussi bizarre que cela peut paraître, meilleur accompagnement de la mère et de l’enfant va de pair avec … un déficit financier. Car, en France, le système médical fonctionne selon la tarification à l’acte – ce qui signifie qu’une césarienne par exemple est mieux rémunérée qu’un accouchement par voie basse. Heureusement que l’éthique existe (encore) et que les praticiens mettent (encore) leur métier avant la rentabilité !
C’est pour dénoncer la tarification à l’acte que le personnel de cette maternité à manifesté le 8 mars. Espérons que leurs voix seront entendues ! Car comment sortir de ce double discours qui met en avant le projet de naissance tout en promouvant les exigences de « productivité » ?
Source : Le Monde.
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