L’enquête EPIPAGE (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels) a été lancée en 1997, afin de mieux comprendre les causes et les conséquences de ces naissances de grands prématurés. Elle porte sur environ un tiers de toutes les naissances en France en 1997, suivis jusqu’à l’âge de 5 ans.
Elle avait déjà donné lieu à quelques données sur la grande prématurité.
Bien que le taux de survie des enfants grands prématurés en France soit assez élevé – 85% pour les enfants naissant à moins de 33 semaines- et comparable à celui d’autres pays développés, des disparités existent selon l’âge gestationnel.
Il en ressort aussi que 1,3% des enfants nés en France en 1997 sont des grands prématurés. Sur la période considérée, 3673 naissances d’enfants entre 22 et 32 semaines d’âge gestationnel ont été enregistrées, dont 21 % d’enfants morts-nés et 79% d’enfants nés vivants. Le taux de naissances vivantes est dépendant de la durée de la grossesse : il est de 16% à 22 semaines, de plus de 50% à 25 semaines et de 92% à 32 semaines.
Il convient de préciser que la durée moyenne normale d’une grossesse est de 40 semaines. On considère qu’un enfant naît prématurément avant 36 semaines (8 mois), la grande prématurité se situant entre 22 semaines (5 mois) et 33 semaines (7 mois).
Ces dernières années ont vu une tendance à l’augmentation du nombre de prématurés. Deux raisons principales expliquent cela :
– le nombre croissant des grossesses multiples,
– les décisions médicales : les praticiens peuvent décider, en fonction du pronostic de survie de l’enfant, d’interrompre la grossesse prématurément. Les progrès médicaux permettent de garder en vie des bébés nés très prématurément et de les prendre en charge à la naissance après unâge gestationnel de plus en plus bas.
Mais la grande prématurité n’est pas exemple de difficultés pour le développement de l’enfant.
Source image : CHU Grenoble.