Tirer son lait au travail

Vargas_breastfeeding_marie_claireth Trop de femmes en France abandonnent l’allaitement à la reprise du travail alors qu’elles auraient souhaité le poursuivre (source : sondage réalisé en 2002 par l’institut des mamans).

Rappelons tout d’abord que le code du travail autorise toute salariée à prendre une heure de pause (non rémunérée) pour tirer son lait ou allaiter son bébé (si elle a la chance qu’il soit gardé à proximité). Si vous n’arrivez pas à un accord avec votre employeur, la loi prévoit que cette heure se répartisse en une demi-heure au milieu de chaque demi-journée de travail. Si vous en avez la possibilité, essayez plusieurs horaires pour trouver le rythme qui vous convient le mieux (personnellement je suis plus « efficace » en 3 tirages de 15 min que 2 de 30 min).

Le plus important est d’avoir confiance en votre capacité à continuer. Ensuite, quelques astuces peuvent vous aider :

Personnellement, ces quelques minutes où je me coupe du travail, où je ferme les yeux pour visualiser le sourire de mon bébé constituent une véritable pause « ressourçante » et pas une corvée !

(5 commentaires)

  1. Mon expérience de lait tiré au travail a été plutôt mitigée(et pas qu’au travail). 🙁
    Personnellement, je ne trouve pas que ce soit une bonne solution pour allaiter exclusivement un bibou jusquà ses 6 mois. Et pourtant mon employeur n’a jamais été regardant sur le temps passé à tirer le lait ou pas (il n’était même pas au courant).
    J’ai trouvé ça stressant (la nounou avait toujours l’impression de ne pas en avoir assez). Besoin de résultat alors qu’au sein, jamais je ne me suis posée la question.
    Je ne tirais pas mon lait juste au travail, je devais donc le faire dans la voiture le matin, le soir au retour, avant de me coucher. Au travail, pas évident quand on avait des réunions…
    En plus la salle n’était pas du tout adaptée (je m’enfermais dans une salle avec des serveurs où tout le monde pouvait rentrer à n’importe quel moment parce qu’il n’y avait pas de prise électrique pour brancher mon tire lait électrique dans les toilettes ou tout autre pièce plus intime). Mais j’avais au moins la chance d’avoir un réfrigirateur à portée de main.
    C’était le cercle vicieux en plus. Mon bonhomme qui faisait ses nuits se réveillait la nuit parce qu’il avait encore faim. J’ai tenu un mois comme ça. 🙁

  2. Ton expérience Hélène est effectivement plutôt négative, mais tu es partie avec un gros handicap : tu t’es « cachée », tu l’as fait de manière non structurée et finalement très stressante : ce n’est pas idéal.
    Peut être aurais tu dû demander à ton employeur un local, ou la possibilité de bloquer cette salle serveur pour pouvoir le faire réellement tranquillement.
    Concernant la quantité « insuffisante » selon la nounou, vu que tu ne dis pas « combien » vaut « insuffisant », c’est difficile de savoir si elle a eu un mauvais reflexe (est-elle habituée à le faire), du type des réflexions que j’ai entendues « ton lait n’est pas assez riche  » etc … ou si effectivement tu n’arrivais pas à tirer assez (ce qui vu les conditions où tu étais serait parfaitement compréhensible).
    Pour finir, dans ce genre de situation, rien ne vaut les discussions avec d’autres mamans qui allaitent (leche league, et autres). Il y a des numéros gratuits. Ce sera peut être mieux pour ton prochain ;), il ne faut pas te brider ce plaisir si tu en as la volonté et que les conditions le permettent.

  3. Je vois difficilement comment mon employeur aurait pu mettre à ma disposition une autre pièce compte tenu des locaux de la petites entreprises (à moins qu’il me prête son bureau :P).
    Au début, c’était structuré, je m’arrêtais à heures fixes, je pouvais aller dans les toilettes (avec mon tire-lait manuel) mais suivant les besoins de bébé le matin, les horaires ont varié, de manuel je suis passée à électrique pour plus d’efficacité.
    La nounou n’était absolument pas habituée à avoir un petit allaité. Par contre, jamais on ne m’a dit que mon lait n’était pas assez riche ou je ne sais quoi. Pour le coup, j’étais très bien informée.
    A la visite pour les 5 mois, bébé n’a pas pris beaucoup de poids, il se réveillait la nuit, la pédiatre nous a alors parlé de complément, pas tant à cause du poids mais plus des réveils nocturnes. C’était un peu le serpent qui se mord la queue : bébé se réveille, les réveils nocturnes me fatiguent, du coup moins de lait et bébé se réveille pour relancer la lactation, etc.
    J’ai contacté une association pour avoir des conseils, je suis passée sur les forums aussi pour discuter avec d’autres mamans.
    Mais bon, dans l’ensemble si j’avais réussi à tirer ce dont mon bébé avait besoin juste au travail, ça aurait été bien mais j’avais un peu l’impression de passer ma vie avec le tire-lait greffé aux tétons à la maison ou dans la voiture. J’aurais préféré que ce soit bébé, c’est quand même plus enrichissant. 🙂

  4. Mon bébé aussi se réveille la nuit pour téter mais comme il est tout près de notre lit je l’attrape sans me lever et 10 minutes plus tard il a rejoint son matelas et moi les bras de Morphée. Finalement, ça ne me fatigue pas plus que ça (contrairement à mon mari qui a plus de mal à se rendormir…).
    Plusieurs fois j’ai eu peur de manquer de lait (fatigue, stress etc.) mais je me disais que peu c’était mieux que rien et je savais que mon bébé ne se laisserait pas mourir de soif et réclamerait en cas de besoin le lait en poudre que je laissais par précaution à la crèche. Depuis j’ai eu l’occasion de faire des réserves au congélateur et je tire l’esprit beaucoup plus léger, sans soucis de « rendement ». Pendant la période la plus critique, je tirais mon lait 2 ou 3 fois par jour au travail et puis une dernière fois à la maison juste avant de me coucher. C’est vrai qu’on a l’impression d’y passer beaucoup de temps, et qu’on préfèrerait que ce soit Bébé plutôt que la machine ! Raison de plus pour moi de ne pas chercher à faire cesser les tétées nocturnes à tout prix !
    J’ai l’impression que dans votre cas, Hélène, c’est surtout l’absence d’un local tranquille qui a constitué le problème : vous auriez peut-être tiré plus efficament dans une pièce calme et fermée… J’ai la chance de disposer d’une telle pièce à mon travail, il y a même un lavabo et un réfrigérateur ! Mais c’est une pièce dont j’ignorais l’existence, que l’on m’a révélée lorsque j’ai arrêté le secret du tirage ! Si le code du travail prévoit toute une série de mesures concernant le local dans lequel vous pouvez demander à allaiter votre bébé (je me demande d’ailleurs s’il existe des entreprises les respectant), il ne précise en revanche absolument rien sur le local dans lequel on peut tirer son lait… C’est bien dommage car je pense qu’il y a plus de femmes qui tirent au travail que de femmes qui allaitent…
    S’il y a un prochain bébé, peut-être devrez-vous investir dans un tire-lait électrique rechargeable et un lecteur MP3 pour pouvoir tirer aux toilettes un peu plus tranquille. Je trouve vraiment ça horrible qu’en 2008 en France une femme n’ait que les toilettes à sa disposition pour cette tâche si belle ! J’imagine la déception qui a du être la vôtre face à ces difficultés…

  5. Oui c’est sûr que n’avoir que les toilettes c’est pas le pied. Y’a un pub d’ailleurs qui est passé en Australie sur l’allaitement dans les toilettes (voir le blog de mamanana je crois).
    Pour le cododo, c’était aussi notre cas. C’est vrai que c’était moins fatigant que de se lever, donner la tétée et se recoucher mais rien à faire, j’suis une grosse marmotte qui a besoin d’un gros dodo et qui a du mal à se rendormir même si bébé est à 10cm sinon je suis fatiguée. ^^
    Y’avait aussi une ambiance particulière à mon travail à mon retour. J’ai oublié de mentionner ça et du coup, je crois que c’est ça qui a sûrement influencé ma lactation, plus que la pièce. C’était tellement électrique que j’ai démissionné à peine 4 mois après mon retour.
    Cela dit, les bébés se suivent et ne se ressemblent pas, les situations non plus, peut-être que ça sera différent pour le prochain. Je tenterai à nouveau l’expérience malgré tout. 🙂

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