L’adoption de plus en plus difficile

Enfantsu17275146 Le nombre d’enfants adoptables dans le monde diminue alors que les demandes d’adoptions ne cessent d’augmenter.

Si vous déposez aujourd’hui une demande d’adoption dans un pays comme la Chine, on vous annonce que vous aurez une moyenne de 5 années d’attente.

En France également, depuis 2 ans, le nombre d’enfants adoptables a diminué alors que le gouvernement s’était engagé en 2005 à ce que leur nombre double, en créant l’AFA (Agence Francaise pour l’Adoption).

Nicolas Sarkozy a demandé en ce début d’année à Jean-Marie Colombani , une mission sur l’adoption internationale qui va bientôt rendre ses conclusions.
Et elle devrait confirmer la tendance depuis plusieurs années : il y a de moins en moins d’enfants adoptables dans le monde.
D’abord parce que le nombre d’orphelins est en chute, ils ne représentent que 15% des enfants adoptés.
La misère reste la première cause d’adoption, et hélas, elle n’est pas en chute libre, elle. Bien au contraire. Mais si les orphelinats sont surpeuplés dans certains pays, il ne s’agit souvent que de situations où les parents ont confié leurs enfants pendant quelques temps, pour partir travailler loin de leur maison et qui espèrent les récupérer le plus rapidement possible. Ils ne veulent pas les abandonner définitivement. Comment les blamer même si souvent, cette situation temporaire perdure pendant des années ?
Ensuite, de nombreux pays ont changé leur regard sur l’adoption internationale et ont durci leur législation. La convention de La Haye leur a ouvert les yeux sur l’intêrét des enfants en stipulant que les enfants doivent rester en priorité dans leur famille ou à défaut dans leur pays d’origine.
La Russie et la Chine représentait la moitié des enfants adoptés dans le monde jusqu’il y a 3 ans. Mais leur politique a également changé : La Russie s’est apercue qu’elle n’atteignait plus le seuil de renouvellement de sa population. Quant à la Chine, elle s’est rendue compte que le nombre de ses petites filles adoptées était également trop élevé.
Le Brésil et l’Inde connaissent une trés forte croissance, permettant enfin aux couples des classes moyennes de pouvoir garder leurs enfants.
La Colombie, d’où venaient une trés grande partie des enfants adoptés en France a également choisi de privilégier l’adoption nationale.

« Diminution des pays donneurs d’un côté, explosion des demandes d’adoption de l’autre : on a tous les ingrédients pour les dérives, alerte Geneviève André, Responsable des adoptions internationales à Médecins du Monde. Exemple type de ce phénomène : l’Éthiopie, où sont en train de “sévir” plus de 70 organismes et 22 agences américaines. Quand la pression de la demande est aussi forte sur un pays pauvre, à forte natalité, avec un système économique et juridique corrompu, on peut tomber facilement sur des intermédiaires prêts à solliciter des familles pour donner leurs enfants, et à faire de faux extraits de naissance, de faux actes d’abandon, signés par des parents illettrés. »

D’où un renforcement nécessaire des conditions d’adoption, et d’une éthique rigoureuse. Les démarches individuelles sont limitées au maximum, afin d’éviter certaines dérives. D’ailleurs de nombreux pays les interdisent.

«Certains parents sont dans un tel désir d’enfant qu’ils donnent prise à toutes ses dérives, insiste Geneviève André. On avait ainsi mis en garde certaines familles embarquées dans l’Arche de Zoé qui nous ont appelés : elles étaient dans une telle attente d’enfant qu’elles n’entendaient pas ce qu’on leur disait.»

Si le nombre des enfants adoptables diminue, c’est aussi vrai concernant les nourrissons, qui sont de plus en plus adoptés dans leur pays d’origine. C’est désormais les enfants plus agés ou handicapés, qui sont proposés, se rapprochant ainsi du profil des enfants adoptables de notre pays.

Un commentaire

  1. « United Adoptees International » maintenant en ligne !
    « United Adoptees International » est une organisation internationale dirigée et gérée par des personnes adoptées. Provenant surtout des Pays-Bas, ils recoivent beaucoup d’aide et de soutien de toutes sortes de personnes adoptées et d’organisations du monde entier.
    L’UAI veut initier un très large dialogue et participer activement aux questions et problèmes concernant l’adoption et ce sur les thèmes du développement social, politique et culturel.
    Si nécessaire l’UAI veut aussi renforcer son influence sur (l’adoption), la société, là où les droits, la vie des adoptés et des enfants sont mis en danger. Depuis quelques années, UAI est devenu un important leader d’opinion aux Pays-Bas et à l’étranger dans le domaine de l’adoption transnationale.
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