Quelques conseils pour les premiers jours après une césarienne

Cicatrice_2 En France, 20% des accouchements ont lieu par césarienne. Si comme la mienne la vôtre n’a pas été programmée mais été décidée en urgence, vous avez peut-être eu du mal à l’accepter. Je vous conseille de profiter des quelques jours à la maternité pour en parler, afin d’évacuer un peu le « traumatisme ». Réclamez le compte-rendu opératoire et demandez au chirurgien qui s’est occupé de vous de vous l’expliquer. J’ai trouvé que cela aidait un peu à « clore » l’intervention (tout se passe tellement vite !), la mettre derrière soi. Ensuite, pour éviter de revenir sans cesse sur cet événement, évitez d’examiner plus que nécessaire votre cicatrice.

Il faudra plusieurs mois pour que son aspect devienne plus acceptable (le site de l’association Césarine, qui fournit informations autour de la naissance par césarienne, propose quelques photos à différents stades de cicatrisation, mais je déconseille de regarder celles prises à seulement quelques semaines de l’intervention). Les premiers jours pourtant il est difficile de l’oublier tant elle se rappelle douloureusement à vous. Tout d’abord, n’hésitez pas à réclamer des antalgiques : certains sont parfaitement compatibles avec l’allaitement et vous avez besoin de repos. Ensuite je vous propose une petite astuce pour vous aider à passer de la position allongée à la position assise : nouez l’extrémité d’une écharpe ou d’une ceinture de peignoir à la barre du pied de lit et gardez l’autre extrémité à portée de main ; pour vous relever, vous n’avez qu’à tirer avec vos bras sur la « corde », sans solliciter trop les abdominaux ! J’espère aussi que vous aurez beaucoup d’occasions de rire lors de votre séjour à la maternité ; pour soutenir votre cicatrice, placez vos mains à plat sur le ventre au niveau de la cicatrice, doigts entrelacés et exercez une légère résistance aux secousses du rire. Mon dernier conseil concerne le choix de vos sous-vêtements : si votre cicatrice n’est pas protégée par un pansement et est laissée à l’air libre, n’utilisez pas de culotte dont l’élastique « tombe » à l’endroit de la cicatrice, ni de dentelle dans laquelle les points peuvent s’accrocher et tirer un peu lors des mouvements.
Et vous, avez-vous des astuces « confort » à partager avec les récentes césarisées ?

(3 commentaires)

  1. Mon conseil va plutôt à ces messieurs : soyez bien présents. C’est un moment privilégié pour nous. Madame doit se reposer et nous pouvons la seconder dans beaucoup de tâches : changer, laver bébé, le porter …
    Pendant l’opération, soyez non seulement très présent auprès de la maman mais soyez attentifs à ce qu’il se passe. Entre l’émotion, l’anesthésie et le stress, ma dame n’a aucun souvenir propre de ce moment et cela jusqu’à plusieurs heures après l’opération. Il a donc fallu que je lui explique détail après détail (bon, je ne parle pas de l’acte médical mais plus ou moins dans quel genre de salle on était, combien de temps ça a duré, comment était notre fils, ce qu’on lui a fait, …) ce qui s’était passé afin qu’elle puisse « digérer » l’épreuve …

  2. Vous avez tout à fait raison Moimoi, le papa est mis à contribution plus encore ! Ca lui laisse la chance de donner le premier bain par exemple ! Et il peut aussi s’occuper de la maman : mon mari a ainsi appris à me faire les piqûres anti-phlébite prescrites pendant plusieurs jours après l’intervention. Le regard du papa est également important pour progresser dans l’acceptation de la cicatrice.

  3. merci pour vos précieux conseils ! Pour ma part, j’ai eu bcp de chance : la césarienne était programmée et donc bien expliquée depuis longtemps. Je pense que toutes les femmes enceintes doivent se renseigner et leurs maris aussi sur le déroulement d’une césarienne, comme ça, s’il y en a une en urgence, elle sera bcp moins mal vécue (plusieurs amies ont eu des césariennes urgentes, sans infos, elles ont mis des mois à s’en remettre psychologiquement). Par ailleurs, le papa doit être très présent à la maternité (moi il n’a pas pu assister, mais je pense que si c’est possible c’est super) c’est vrai. Mais la maman a bcp besoin d’aide en rentrant à la maison, donc messieurs, prenez vos congès paternité, car au début, on a peur de ne pas y arriver, car en rentrant à la maison, la douleur est encore bien présente, même si elle n’est plus intolérable. Par exemple, nous faisions un biberon sur 2 chacun, il lui donnait son bain, préparait nos repas. Du coup, j’ai récupéré très vite je pense, même si dans les 4 semaines qui suivent, il faut être très prudent, ne pas se faire de fatigue inutile (par exemple, j’ai une femme de ménage, ça me soulage bcp). Et puis au début, on a surtout envie de profiter de notre nouvelle vie à 3 !

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