Nous le savons, Bébé n’a pas la conscience du temps. La succession des étapes de la journée (réveil, repas, sieste, promenade, bain, repas, coucher) le berce et le rassure, au même titre que la voix de la maman ou un visage connu.
Les très jeunes enfants vivent dans le présent. Selon le célèbre psychologue, Jean Piaget, fondateur de la psychologie du développement de l’enfant, les tout petits sont centrés sur l’acte. Ils ne peuvent pas prendre conscience du temps qui s’écoule pendant son action.
Cette conscience se construira peu à peu à partir de la maternelle, mais elle interviendra plutôt vers l’âge de 6-7 ans.
Cela veut dire qu’il n’a pas de sens de dire à un enfant de 2 ans : « patiente un peu » ou « attends une minute » !
Sur le plan de l’éducation, cela ne sert à rien de différer une fessée (« quand nous serons à la maison »), une punition différée (« tu n’auras pas d’histoire ce soir ») ou une récompense : Bébé ne fera plus le lien entre les deux moments.