Vous vous souvenez de Sophie Porte, cette femme tristement célèbre, morte en 1998 d’une hémorragie de la délivrance dans la clinique de la banlieue la plus chic de Paris ?
Le tribunal de Nanterre vient de condamner les deux médecins mis en cause pour homicide involontaire, c’est à dire des graves négligences dans le suivi de leur patiente ayant entraîné le décès : l’obstétricien, qui, semble-t-il, n’a pas été joignable durant les heures suivant l’accouchement, et le médecin anesthésiste.
Le premier a écopé deux ans de prison avec sursis et à l’interdiction définitive d’exercer sa profession. Le second a été condamné à neuf mois de prison avec sursis et d’une interdiction de pratiquer durant deux ans.
La sage-femme, mise aussi en examen, a été déclarée non coupable.
La clinique Sainte-Isabelle de Neuilly a également été condamnée pour homicide involontaire, ce qui lui a valu 100 000 euros d’amende. La clinique et les deux médecins doivent par ailleurs veser au mari de la victime et à ses deux filles 1.128.116 euros de dommages et intérêts pour le préjudice matériel, 380.000 euros de dommages et intérêts pour le préjudice moral et 10.000 euros de frais d’avocats.
Je trouve étonnant que l’obstétricien concerné, le Dr Sibella, ait continué à exercer dans cette clinique après les faits, c’est à dire pendant presque dix ans ! Pourquoi la clinique ne lui a-t-elle interdit de faire partie de son équipe médicale ? Et pourquoi ces longues dix années pour arriver à ce jugement ?
Je me demande aussi quels ont été les sentiments et les pensées des femmes qu’il a accouchées depuis.
Sources : Décision Santé, L’Express, Le Figaro.
Lire aussi : Maternité : quand chic ne rime pas avec sécurité.
Je suis très surpris par les ressemblances entre le décès de Sophie PORTE et celui de ma compagne Nathalie VIDAL .
Elle aussi est décédée le 08/03/2007 à 39 ans(fêté le 02/03/2007) suite a un accouchement lors de la naissance de notre deuxième fille à la clinique SAINT JEAN DU LANGUEDOC à TOULOUSE dans des circonstances très particulières et douteuses.( article de la dêpêche du midi du 10/03/2007)
Une instruction étant toujours en cours , j’aimerais beaucoup être en contact avec la famille enfin de pouvoir tout partager vis à vis de ces drames inacceptables.