On le sait, on nous l’a dit et répété : « Les antibiotiques, c’est pas automatique ». Oui, mais pendant des années, on nous les a présentés comme le remède universel. Alors, finalement, qu’en penser ?
Un peu d’histoire pour y voir clair. Re-découverte par Fleming en 1928, l’efficacité de la pénicilline avait déjà été prouvée à la fin du 19ème siècle par Ernest Duchesne avant d’être… oubliée ! Heureusement, Fleming comprendra toute l’importance de cette molécule et c’est le début de l’ère des antibiotiques.
La puissante efficacité des antibiotiques entraîne une sur-consommation. Dans un premier temps, les populations bénéficient de ce nouveau remède, mais rapidement, on constate que les bactéries s’adaptent. Les laboratoires cherchent d’autres molécules, mais les autorités de santé ont vite compris que cette course ne mènerait nulle part. C’est pourquoi, récemment, on a lancé cette campagne contre la sur-consommation d’antibiotiques.
Il ne s’agit bien sûr pas d’empêcher une partie de la population d’avoir accès aux bons médicaments mais, au contraire, de ne pas donner ceux qui seront inutiles. En effet, les antibiotiques ne sont pas toujours efficaces, ils ne peuvent rien contre les virus, par exemple.
En résumé, les antibiotiques sont une chance formidable pour notre santé, on estime d’ailleurs qu’ils ont augmenté l’espérance de vie de 15 ans chez les populations qui y ont accès ! Mais leur efficacité a ses limites, il faut les admettre.
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Photos : dimshik & VinnyPrime – Stock Xchng