Le retour des nourrices

Nourrice_1Aujourd’hui, le terme de « nourrice » est entendu comme gardienne d’enfant et plus comme à son sens originel qui signifiait « femme qui allaite l’enfant d’une autre ». Pourtant, alors que les bienfaits de l’allaitement ne sont plus à démontrer, il semble logique que ce métier revienne.

C’est le cas au Canada et aux Etats-Unis où les jeunes mamans peuvent ainsi cumuler les avantages de l’allaitement et une vie professionnelle. Si, aux USA, il s’agit d’un véritable business pour les agences de placements de personnel de maison, au Canada, il en va tout autrement.

DoulaDans une agence d’Hollywood, ce service est facturé plus de 1 000 dollars la semaine, il est donc réservé aux clients très aisés. Les mères qui délèguent sont des femmes qui voyagent beaucoup ou qui ont eu recours à une chirurgie mammaire qui leur interdit l’allaitement.

Au Canada, les nourrices ne veulent pas entendre parler de rémunération. Ces jeunes femmes allaitent leur propre bébé et trouvent naturel de nourrir aussi (ou ensuite) celui de leur sœur, amie ou voisine. On parle d’ailleurs de « cross-nursing » (allaitement partagé).

Deux visions radicalement différentes d’une pratique identique. Je vous recommande cet article de Cyberpresse qui évoque ce phénomène.

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Photos : 1 & 2 – Wikicommons

(4 commentaires)

  1. Très intéressant, ton billet !
    Je pense qu’on peut comparer cet allaitement « partagé » au don du lait, qui reste en France anonyme (par l’intermédiaire des banques de lait) et gratuit. J’en ai parlé ici :
    http://www.leblogbebe.com/2007/11/le-don-de-lait-.html
    Ce qui m’intrigue dans le « placement de nourrices » est le contrôle que les agences peuvent effectuer, contrairement aux agences sanitaires ou aux hôpitaux : par exemple, les médicaments pris par la « nourrice », la consommation d’alcool et de tabac. As-tu des infos la-dessus ?

  2. Bonjour Eliza,
    J’imagine qu’au tarif auquel les nourrices sont placées, les plus grands contrôles sont mis en place pour donner toute satisfaction au client ! 😉
    En revanche, le système canadien repose totalement sur la confiance, pas de contrôle comme dans le don de lait français.

  3. Allaiter un enfant est une chose merveilleuse: chaque femme devrait le faire, si elle a du lait, et oublier pendant quelques semaines sa vie professionnelle…

  4. Bonjour,
    Idéalement, il devrait être possible de ne pas avoir à choisir entre allaiter et travailler. Chez nos voisins, de nombreux aménagements ont été conçus dans ce sens et le taux d’allaitement atteint des sommets. 🙂

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