Cécile Sauvage, la maman poète

Sauvage La grossesse et la naissance sont traitées comme un genre mineur dans la littérature. Ce n’est donc pas étonnant que les tendres poèmes de Cécile Sauvage, véritable ode à la maternité, soient sombrés dans l’oubli.

Pourtant, ces poésies écrites en 1908, sont d’une rare délicatesse. Cécile Sauvage vit sa grossesse si fièrement, si pleinement, qu’elle exprime, en même temps que le bonheur de porter la vie, la tristesse que cette fusion avec le bébé prenne fin et que celui-ci soit livré aux dangers du monde extérieur.

Le volume L’âme en bourgeon est dédié à son fils, créé pour lui et en même temps que lui. Il s’agit d’Olivier Messiaen, musicien reconnu, qui dira avoir été élevé par sa mère dans un univers féerique.

De quel plus bel hommage peut rêver une mère ?

Voici un extrait du poème Enfant, pâle embryon, pour vous mettre l’eau à la bouche :

Tu ne sais pas combien ta chair a mis de fibres

Dans le sol maternel et jeune de ma chair

Et jamais ton regard que je pressens si clair

N’apprendra ce mystère innocent dans les livres.

Lire aussi ces poèmes sur le site Poésie française.

Lire aussi : Des poèmes pour un nouveau-né.

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