Vous le savez sans doute : le prix du lait ne cesse de monter. Danone, qui estime cette hausse au premier trimestre 2008 supérieure de 30% par rapport au premier trimestre 2007, a annoncé une augmentation de ses tarifs de 10% à partir du 21 novembre 2007. Pour pallier cette crise, le Ministère de l’Agriculture a autorisé une hausse de la production laitière de 10%. Mais les groupes laitiers réclament aussi un assouplissement de la règle des quotas attribués par département.
La hausse du prix du lait se répercute, certes, sur notre budget pour l’alimentation. Mais, pour certains pays, la situation est bien plus grave.
Il y a quelques mois, l’Algérie avait lancé un appel d’offre international pour l’importation d’urgence de 20 000 tonnes de lait en poudre, dont la hausse de prix est accélérée par la forte demande en provenance de la Chine et de l’Inde.
La situation risque d’être bien pire dans le tiers monde. Médecins sans frontières (MSF) craint le fait que Plumpy’ Nut, principal produit utilisé pour combattre la malnutrition, devienne moins compétitif du fait d’une hausse de 12%, entraînée par celle du prix du lait. Le lait entre pour 30% dans la composition de ce produit et compte pour 27% dans son prix. Or, MSF estime que la fabrication de cet aliment précieux devrait passer de 19 000 à 100 000 tonnes par an d’ici 2011. L’absence de cet aliment pourrait coûter la vie à 20 millions d’enfants dans le monde (source : l’Express du 18/10/2007).
Savez vous que les directions départementales de l’agriculture distribuent des primes consèquentes aux producteurs de lait qui diminuent ou supprime leur production ?
super génial non ?
technocratie , quand tu nous tiens !
Effectivement, vous avez raison de le souligner !!!
Il y a un an à peine, on s’inquiétait encore de la sur-production de lait et de la baisse des prix, continue depuis 5 ans ! Le plus étonnant c’est que personne n’ait anticipé la crise actuelle. Et il est difficile de revenir en arrière, si des producteurs ont abandonné la production de lait ; cela ne peut pas se faire du jour au lendemain.
Hé Oui! c’est finit le temps des produits agricoles pas cher obtenus en sous-payant les agriculteurs. On n’augmentera pas la production française en augmentant les quotas, la France produit aujourd’hui moins que les quotats alloués, la raison est que les agriculteurs abandonnent la production laitière: trop de contraintes administratives, et le lait leur est payé trop peut cher pour rémunérer correctement leur travail et leurs investissements…
PS: pour augmenter signifiacativement la production de lait, il faut trois ou quatre ans: le temps que la vache naisse, et qu’elle atteingne la maturité sexuelle, puis le temps de la gestation. La vache est un mammifère comme nous.
PS encore: LE PRIX DU LAIT ENTRE POUR 3 A 5 % DANS LE PRIX DE VENTE DES PRODUITS LAITIERS!
Je suis d’accord avec vous 🙂