Je vous ai parlé lundi dernier d’un type particulier de troubles du langage, ceux qui concernent l’élocution ou l’articulation des mots.
Voyons aujourd’hui d’autres difficultés qui interviennent dans le développement du langage, les troubles du débit de la parole. L’enfant qui en souffre ne parle pas de manière fluide et continue. Il bégaie, balbutie, ou bredouille.
Le bégaiement est la répétition involontaire d’un son, d’une syllabe ou d’un mot, habituellement en début de phrase. Il est plus fréquent chez les garçons que chez les filles, sans qu’on puisse vraiment l’expliquer !
Il est important de distinguer entre le bégaiement normal au début de l’apprentissage de la parole, entre 3 et 5 ans, et le bégaiement pathologique, qui représente un problème réel.
Le premier, dit bégaiement physiologique, traduit la difficulté de l’enfant à reproduire les mots, généralement sous l’emprise de l’émotion ou de l’excitation. Mais, dans d’autres situations, par exemple quand il s’adresse à lui-même, il retrouve un débit normal.
Le bégaiement a des causes psychologiques mais aussi, parfois, physiologiques (une mauvaise coordination des muscles qui contrôlent les cordes vocales et la langue).
Le bégaiement pathologique se produit dans presque toute circonstance et peut s’accompagner de clignements des yeux et de mouvements involontaires de la tête. Ce type de bégaiement exige une consultation rapide chez un pédopsychiatre ou un pédopsychologue pour qu’un traitement adéquat puisse atténuer ou éliminer cette difficulté. En général, plusieurs séances d’ortophonie sont suffisantes.
Si votre petit bégaie de temps en temps (par exemple en rentrant de l’école), vous pouvez l’aider à dépasser ce problème en vous montrant patients, en évitant de terminer ses phrases à sa place, en prenant l’habitude de parler lentement avec lui et en mettant en avant ses progrès (source : Le guide Vidal des enfants en bonne santé).
Le balbutiement est une manière de parler hachée et hésitante. Ce trouble est associé généralement à un manque de confiance en soi. On le trouve aussi plus souvent chez les garçons ! On peut le trouver chez les enfants qui ont plusieurs frères ou soeurs et rivalisent pour se faire entendre.
Le brédouillement, proche du balbutiement, est une expression trop précipitée et confuse.
Pour en savoir plus : lire l’article d’ARTE sur le bégaiement, celui de Psy-enfant et l’article de l’INRP.