Dans mon billet précédent, je vous parlais des mystérieuses, mais bien réelles coliques du nourrisson. Voici quelques petites astuces pour les éviter et les soulager. Premier cas, vous allaitez.
Ne changez pas trop vite de sein. La composition du lait maternel se modifie au cours de la têtée. Le lait devient plus riche en fin de têtée. Si le bébé n’a pas ce lait plus riche, il aura faim plus vite, boira plus de lait, ce qui augmentera les risques de coliques. Si votre petit bout est un peu paresseux pour boire, appuyez doucement sur votre sein pour faire sortir le lait et aider votre enfant à avoir ce qui lui faut.
Oubliez, dans la mesure du possible, montres et chronomètres. Il n’y a pas de durée idéale de la têtée. Dans les pays où l’on allaite à la demande (aussi souvent et aussi longtemps que l’enfant le demande), on note nettement moins de coliques qu’ailleurs. Ici encore, c’est la nature qui dicte sa loi.
Attention à ce que vous mangez. Les agrumes (oranges, pamplemousses, citrons,…) peuvent se révéler irritants tout comme certains légumes qui ont tendance à provoquer des gaz (choux sous toutes leurs formes, par exemple). Si votre bébé a soudainement une colique alors qu’il semblait épargné jusqu’ici, essayez de vous discerner ce que vous avez mangé dans les 24 heures précédentes et qui pourrait en être la cause.
La pause s’impose. Si votre bébé tête goulument, il risque de manger trop, ce qui lui causera immanquablement des coliques. Si vous le voyez si acharné qu’il s’étouffe un peu en buvant, retirez-le du sein pour de courts intervalles, juste pour le laisser se reposer un instant. Attention cependant ! S’il est si affamé, c’est peut-être parce qu’il n’a pas eu assez à la têtée précédente ? N’avez-vous pas changé de sein trop vite ? L’espace entre les deux têtées n’est-il pas trop long ?
Rappelons qu’on ne doit normalement pas faire « patienter » un bébé jusqu’à la prochaîne têtée en lui donnant un biberon d’eau, et encore moins un biberon d’eau sucrée. Dans certains cas qui doivent rester exceptionnels, on peut bien sûr le faire sans le moindre danger, mais ce n’est pas une habitude à prendre et surtout pas pour le « réguler ».
Détendez-vous pendant la têtée, installez-vous très confortablement, prenez votre temps, je sais que ça n’est pas simple, mais ce ne sera que meilleur pour vous deux. Si vous êtes assise, prévoyez un repose-pieds pour allonger vos jambes, elles vous en remercieront et cela contribuera à vous détendre.
Si votre débit de lait est très fort, ce qui peut amener votre bébé à boire trop et donc, à connaître des coliques, essayez de l’allaiter en étant couchée, cela ralentit nettement le débit.
Lors de la prochaîne visite chez le pédiatre ou le généraliste, parlez-lui des coliques. Même si elles sont le plus souvent bénignes, votre médecin a besoin de le savoir pour mieux connaître votre enfant.
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