Lundi psycho : lorsque Bébé est hyperactif

Baby L’hyperactivité est un diagnostic à la mode : il suffit qu’un enfant remue un peu plus que les autres ou s’agite sur sa chaise pour qu’il soit soupçonné d’hyperactivité et, très certainement, envoyé en consultation chez un psychiatre.

Or, il ne faut pas confondre « agitation » et hyperactivité. Si la première est liée à la personnalité de l’enfant et, très probablement à l’éducation, la seconde désigne un véritable trouble du développement. Il est connu sous le nom médical  de « trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité » (TDAH).

LE TDAH touche environ 5% des enfants en âge scolaire.

Bien qu’il soit généralement diagnostiqué après 3 ans, ce trouble existe et se manifeste bien avant.

Dans la forme mixte, la plus fréquente et la mieux connue, l’impulsivité et le déficit d’attention sont associés à l’hyperactivité motrice (du mouvement).

Quelles sont les causes ? Elles sont plusieurs et peu connues.

On a identifié un défaut de maturation de circuits neuronaux mobilisés dans l’attention et le contrôle nécessaire pour exécuter une tâche. On a également observé que les personnes qui souffrent de ce syndrome ont une circulation anormale de certains neurotransmetteurs. La disparition du trouble sous l’effet des psychostimulants confirme cette hypothèse.

Plusieurs facteurs de prédisposition ont été recensés. Parmi eux, les facteurs génétiques : le TDAH touche notamment les garçons, dans une proportion de 80%, et il est de 5 fois plus élevé dans les familles d’enfants hyperactifs.

La grande prématurité, le retard de croissance intra-utérin et le petit poids de naissance sont d’autres facteurs de prédisposition. La pollution en est un autre : il s’agit notamment de l’intoxication au plomb. Plus récemment, les colorants et conservateurs alimentaires ont été incriminés.

Le rôle des pesticides et de la consommation de café ou de tabac pendant la grossesse est actuellement étudié.

Tous ces facteurs ne doivent pas faire oublier le rôle des relations dans la famille (environnement instable, parents toujours pressés etc) et de l’éducation (certains psychologues insistent sur l’importance de poser une limite), qui se conjuguent (ou non) avec les autres causes.

Source principale : Swiss Pediatrics.

Source photo : Flickr.

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