Le Monde parle des « pleurs excessifs du nourrisson »

Pleurs_1Les « pleurs excessifs » du nourrisson, tout un programme ! Pour qu’il y ait « excès », il faut qu’il y une norme. Quelle est donc la norme de pleurs pour un nourrisson ?

Ce thème a fait l’objet d’une communication lors des tous derniers Entretiens de Bichat qui ont eu lieu du 10 au 15 septembre dernier.

Il semble que l’on parle d’excès à partir du moment où les parents sont dépassés par les pleurs de leur bébé. Donc l’excès serait peut-être plutôt un manque ? Manque de patience ? Manque de confiance ? Manque de connaissances ? Un peu de tout ça ?

Pleurs_2En un court article, Le Monde nous assène une série de vérités piqués au hasard de cette communication. Le tout est assemblé avec des « sans doute » et des citations sans grands liens, les unes avec les autres.

Cette communication portait sur le fait que l’angoisse des parents se transmettant au bébé et celui-ci la renvoyant par ses pleurs, les urgentistes et les pédiatres voient arriver des jeunes parents désarmés avec un bébé en parfaite santé mais en pleurs.

Ainsi qu’il est expliqué sur le site de Sur le chemin de Bébé, les nourrissons qui passent leurs journées contre le corps de leurs parents tandis que ceux-ci vaquent à leurs occupations quotidiennes, ne connaissent pas la célèbre crise d’angoisse de la soirée.

Faut-il en déduire que ces « pleurs excessifs » nous rappellent que les jeunes parents ont besoin d’un soutien dont l’éclatement géographique des familles les prive ? Les séjours en maternité, toujours plus courts, ne conduisent-ils pas à lacher dans la nature des parents pas encore prêts ? Les économies réalisées en réduisant le séjour en maternité n’ont aucun intérêt si elles ont pour conséquence des consultations supplémentaires…

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Photos : Shune & abauer – Stock Xchng

Un commentaire

  1. Bonjour
    Je pense aussi que les parents sont souvent démunis face à ces « pleurs excessifs ». En particulier au cours des premières semaines après la naissance, quand leur expérience est limitée et qu’il ne connaissent pas encore vraiment le langage de leur enfant, ce que bébé veut dire avec ses pleurs (chaque enfant à ses propres pleurs et ils sont différents de ceux de leurs frères et sœurs).
    Si on ajoute à ce sentiment de frustration (que l’on peut éprouver quand on ne sait pas, malgré tous les efforts accomplis, comprendre ce que veut bébé et calmer ses pleurs), la fatigue accumulée avec des nuits sans vrais sommeil réparateur, il y a de quoi « péter un câble ». Mais il ne faut pas culpabiliser outre-mesure, c’est normal, et même si le regard de la société peut être quelque peu critique envers les jeunes parents à bout, tous ceux qui ont été parents savent de quoi je parle. On a tous été épuisés par les pleurs incessants de bébé, et au bout du compte, même si on est parents, on n’en reste pas moins des hommes et des femmes avec une patience qui n’est pas infinie. Il faudrait peut-être songer à mettre en place des structures de soutien au parents, trop souvent abandonnés à leur sort après la naissance. Leur apprendre à décoder les pleurs, gérer le stress, déposer leur enfants ne fusse que quelques heures de temps en temps chez quelqu’un de façon à pouvoir souffler un peu. On ne peut compter que sur la famille et quand celle-ci est éloignée, on se retrouve seuls.

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