Accoucher à domicile : prêtes à faire le pas ?

Aad_2 L’accouchement à domicile (nom de code AAD) n’est plus un thème réservé aux magazines pour initiées. Au mois de mai, la revue Elle a consacré un dossier à ce sujet, joliment intitulé La vogue des enfants faits maison. On lit en filigrane dans ce titre l’opposition entre accouchement « maison » et accouchement « industrialisé », c’est-à-dire à la chaîne, dans l’anonymat des hôpitaux.

Ce dossier (dont uniquement les témoignages sont en ligne) a le mérite de décloisonner le débat sur cette pratique minoritaire en France (entre 1% et 2% par an), bien qu’en hausse. Il montre ainsi que les femmes qui font ce choix ne sont pas (forcément) des marginales qui refusent le contact avec le monde médical – voire avec le monde tout court : elles sont enseignante, architecte, consultante…

Quelle est leur motivation ? Le besoin d’intimité et le désir de vivre un accouchement naturel. Au lieu de subir un accouchement médicalisé, dont elles n’ont plus aucune maîtrise.

Car, au fond, nous avons fait, pour la plupart d’entre nous, cette expérience désagréable d’un accouchement dans une pièce anonyme, livrées aux regards et examens des différents représentants du monde médical qui passent de temps en temps et daignent regarder si les choses avancent. Cette expérience désagréable d’être astreinte au lit, le fil à la patte, dans le bruit strident des appareils qui finissent de nous mettre en boule, alors qu’on est censées rester zen pour bien gérer les contractions.

Le dossier d’Elle a aussi le mérite de montrer que, bien que l’accouchement à domicile ne soit plus ce qu’il était (une sage-femme accompagne la future maman et elle dispose d’un appareil de monitoring pour contrôler les mouvements de Bébé), il peut parfois finir en urgence à l’hôpital. C’est d’ailleurs pour cette raison que des obstétriciens sont opposés à cette pratique : pour eux, un accouchement sans risques n’est tel qu’a posteriori.

Normalement, si les choses tournent mal, la future maman a le temps d’être trasnférée à l’hôpital. Normalement.

Lire aussi le dossier des Maternelles et ce témoignage sur l’AAD.

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