C’est Infobébés et Destination Santé qui lancent conjointement l’alerte : la coqueluche est de retour, elle est toujours aussi dangereuse pour les nourrissons et elle tue toujours 300 000 personnes par an ! Pour une maladie contre laquelle on possède un vaccin parfaitement efficace, c’est inquiétant…
Tout d’abord qu’est-ce que la coqueluche ? C’est une maladie tellement contagieuse qu’on utilise son nom pour parler des stars ou des produits qui enthousiasment très rapidement un très grand nombre de personnes (la « coqueluche du tout-Paris », etc…).
Après une semaine d’incubation, la coqueluche se déclenche et va durer de 4 à 8 semaines. Elle se caractérise par de violentes quintes de toux (dont le son aigû évoque le chant du coq, d’où son nom), très pénibles.
Autrefois, la coqueluche se transmettait d’enfant à enfant en collectivité ou dans la famille. La couverture vaccinale des tout-petits était donc conçue en ce sens. Aujourd’hui, la contamination a évolué, elle se fait d’adulte à enfant.
Deux urgences se profilent : imposer le rappel de la vaccination anti-coqueluche après 18 mois et favoriser un diagnostic plus rapide de la maladie. Celle-ci est encore trop souvent confondue avec une rhinopharyngite alors que la détresse respiratoire, surtout chez un nourrisson de moins de 3 mois, peut survenir très rapidement. Une nouvelle méthode de détection rapide et sûre est à l’essai, les résultats sont très encourageants. Malheureusement, cette méthode est aussi très (trop ?) coûteuse.
Le plus sûr est donc de vous vacciner et de procéder au rappel de vaccin de vos enfants de plus de 18 mois.
Lire aussi : La jaunisse (ictère) du nouveau-né
La fente labiale et/ou palatine
Illustrations : Morguefile & WikiCommons
Je ne sais pas où a été pris ce nombre de 300 000 morts par an mais ce ne peut être que sur le plan mondial. En France votre source signalait 36 décès depuis 1996.
La contamination adulte enfant a été récemment expliqué au journal de la santé sur la 5 par une spécialiste de l’Institut Pasteur : autrefois le bacille circulait chez les enfants et entretenait l’immunité des adultes en les recontaminant régulièrement. La vaccination des enfants pendant plusieurs décennies a réduit cette circulation et des adultes de plus en plus nombreux perdent leur immunité. Ils peuvent ainsi faire à nouveau la maladie et contaminer des enfants, tout particulièrement les nourrissons et ce avant qu’ils aient pu être vacciné. Une maman a témoigné récemment sur la page BCG vaccincation à ce sujet : elle avait failli perdre son bébé par la coqueluche à l’âge de 2 mois et culpabilisait de ne pas l’avoir fait vacciner alors que c’est impossible si tôt.
D’où la stratégie proposée de vacciner certains adultes pour remplacer la circulation naturelle du bacille. Par contre ce n’est pas une nouvelle vaccination des enfants après 18 mois qui va protéger les adultes ni les nourrissons à l’âge de 2 mois. On sait qu’au delà de l’âge de un an la coqueluche, tout en restant très pénible, est beaucoup moins dangereuse, l’enfant risquant moins de s’étouffer au cours d’une quinte. Je ne comprends pas très bien cette argumentation : les adultes contaminent les nourrissons à 2 mois, vaccinons de nouveau les enfants au delà de 18 mois.
Bonjour Bernard,
Voici mes sources pour ce chiffre qui est, bien sûr, mondial :
la Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coqueluche
300 000 morts (chiffres 2002)
et l’OMS :
http://whqlibdoc.who.int/publications/2004/9242546518_Module1_fre.pdf
(chapitre 4)
297 000 morts pour 39 millions de cas (estimation 2004)
Pour le rappel de vaccination, c’est simple. Si les enfants, les adolescents et les adultes sont vaccinés et immunisés, ils n’attraperont pas la coqueluche et ne la transmettront pas aux enfants.
L’âge de 18 mois est l’âge moyen à partir duquel on constate une baisse de l’immunisation, donc une nécessité de rappel. Mais les rappels devront être faits régulièrement tout au long de la vie. Reste à en déterminer la périodicité et le vaccin à utiliser (acellulaire ou à germes entiers).
Actuellement, le calendrier est :
2 mois, 3 mois et 4 mois : 3 premières injections ; un an après la dernière injection : premier rappel ; entre 11 et 13 ans : second rappel.
Le premier et le second rappels sont malheureusement souvent négligés.
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