La musique adoucit la vie des prématurés

Pendant longtemps, on a cru que les petits enfants ne souffraient pas. Pour cette raison, ils étaient souvent opérés et soignés sans anesthésie. Puis on a découvert qu’ils étaient sensibles à la douleur et on a totalement modifié les protocoles.

L’erreur a cependant perduré pour les grands prématurés dont on pensait que l’immaturité des connexions nerveuses les privait de sensations. Les études récentes ont prouvé que dès la 24ème semaine, les foetus sont sensibles à la douleur. Les grands prématurés, dans leur lutte pour vivre, souffrent intensément.

Des chercheurs américains qui ont étudié la première semaine de vie de 54 bébés nés entre 23 et 42 semaines de grossesse ont recensé pas moins de 3000 actes douloureux pratiqués sur ces tout petits bébés !

Le simple fait de changer leur couche est terriblement stressant et la vie des prématurés n’est donc pas rose. Heureusement, il existe plusieurs méthodes pour l’adoucir : les sucettes, la sucrose et la méthode kangourou qui consiste à placer le bébé tout contre sa mère, à même la peau.

Isabelle Tremblay, étudiante au doctorat au Département de psychologie à l’Université de Montréal, affirme que la musique et les berceuses seraient riches en bienfaits pour les prématurés. Elle s’appuie pour cela sur des « travaux qui ont déjà montré que la musicothérapie et les berceuses ont des effets bénéfiques sur le développement global du prématuré. On noterait entre autres une amélioration de la stabilité des cycles éveil-sommeil, un gain de poids, une baisse du stress et du nombre de jours d’hospitalisation. »

Lire l’article complet sur le site de l’Université de Montréal

Photo : Wikimedia