L’allaitement : pourquoi j’ai aimé et détesté

C0020582ts Je ne parlerai pas ici des bénéfices de l’allaitement. Ils me semblent bien connus et étayés par le bon sens : en effet quoi de mieux que le lait humain pour le bébé humain, ainsi que le lait de vache pour le petit de la vache ?

Quand j’étais enceinte de mon premier enfant, je pensais ne pas allaiter : l’allaitement au sein me semblait trop « bizarre », trop « animal ». Pourtant quand la sage-femme a mis ma fille sur mon ventre, j’ai l’ai mise au sein. Et finalement je l’ai allaitée… pendant 8 mois. Je n’aurais pas imaginé une seconde ôter le lait de la bouche de ma fille, ce lait à la fabrication duquel elle participait pendant la tétée.

Le lait toujours à température et à portée de main (pardon, à portée de bouche !), aucun problème de digestion, d’allergie ou de maladie virale : voilà les bénéfices les plus visibles pour la petite et, indirectement, pour ses parents.

Mais j’ai détesté le côté « vache laitière » de l’allaitement, ainsi que la dépendance que celui-ci engendre : quel bonheur de pouvoir sortir toute seule lorsque mon bébé de six mois a pris son premier repas « solide » ! Puis il y a quand même quelque chose de désagréable lorsqu’on devient une cantine ambulante  fût-ce celle de la chair de votre chair !

En même temps, j’ai adoré l’allaitement, surtout cette sensation extraordinaire de voir mon corps produire de la nourriture. Je garde un beau souvenir aussi de ce contact unique, le bébé blotti dans le creux de mon bras, tout en confiance, concentré à sa tâche.

(4 commentaires)

  1. Merci pour votre article. Tout simplement parce qu’il sort du lot des articles « convenus » (et aussi des sentiers battus) en ne présentant pas que le côté fantaaaastique de l’allaitement et en exprimant une vraie opinion de femme à ce sujet (qui n’est jamais ni toute blanche ni toute noire…).
    C’est un sujet qui m’est sensible car je n’ai pas pu allaité. Je suis toujours choquée de voir qu’on classe les mères en 2 catégories : celles qui ont allaité ou celles qui n’ont pas voulu (en fustigeant souvent ces dernières), sous le prétexte « quand on veut, on peut » (réflexion cruelle envers moi et mon non-allaitement, pourtant d’une amie…). Hé bien, moi et ma dépression post-partum, le fait qu’il fallait que j’arrive à rester à la surface pour m’occuper de mon enfant, et que le fait de pouvoir dormir ou d’aller m’aérer pendant 2 heures contribue justement au fait que je ne sombre pas complètement, oui moi, je suis un exemple du fait que, parfois, on ne peut pas allaiter. Et j’apprécie tout ce qui descend l’allaitement de son piedéstal (et pourtant, je le voulais, allaiter et je trouve toujours ça beau). Non par rancoeur, mais parce que cela rend paradoxalement de l’humanité aux femmes allaitantes (ces mères parfaites), et potentiellement me laisse imaginer que le regard qu’elles peuvent porter sur moi n’est pas que critique… Merci.

  2. Allaiter or not Allaiter

    Une des premières questions que nous avons dû nous poser, ta maman et moi, à ton retour de la maternité c’était de savoir s’il fallait persister à t’allaiter au sein (c’est évidemment ta maman qui devait prendre la décision, mais mon rôle de père était…

  3. Eh bien moi je tiens aussi à vous féliciter, car d’après ce que j’ai pu remarquer avec ma compagne, ce n’est absolument pas une mince affaire qu’allaiter !
    Je me permets de faire un trackback depuis un de mes articles aussi sur le sujet ;oD

  4. Merci, merci… mais je dois partager les fleurs avec le papa : sans lui, je n’aurais pas tenu le coup. Pensez donc : pour mon 1er, il a dormi avec moi à la maternité, m’amenait bébé et prenait en charge toutes les autres tâches d’intendance…

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